Entretien d’embauche : Quelles sont vos principales qualités ?

By Mathieu

Quand on est une femme active, et encore plus quand on est working-maman, l’entretien d’embauche peut être un moment délicat et redouté.

Parce qu’il s’agit de démontrer qu’on est la bonne personne pour le poste, certes.

Mais il s’agit aussi d’affirmer nos besoins et nos limites. Parce que dans la vraie vie, si la crèche ferme à 19h et que papa est en déplacement la moitié de la semaine, alors vous DEVEZ partir du boulot de manière à être à la crèche à 19h. Pas de tour de magie possible. Donc, des limites, vous en avez à poser, oui.

La working-maman qui passe un entretien de recrutement aura toujours cette suspicion d’être un «agent à risque», sur sa tête : Ces questions intérieures, que le recruteur se pose inévitablement (et même quand le recruteur est une recruteuse, d’ailleurs) >> Comme elle est mère, va-t-elle être disponible ? Va-t-elle être impliquée ? Va-t-elle devoir s’absenter régulièrement ? En gros, vais-je pouvoir compter sur elle, lui faire confiance ?

Alors parfois, quand ça se passe bien, on peut discuter en toute transparence avec le recruteur. On lui explique nos contraintes, et il voit si elles sont compatibles avec le poste, ou pas. J’avais une cliente comme ça, récemment. Elle avait expliqué à la recruteuse, qu’elle ne pourrait jamais partir plus tard que 17h, et c’était passé crème.

Ça passe souvent crème, d’ailleurs, quand on joue la transparence.

Et puis parfois, le recruteur en face de nous se montre moins délicat que ça, et on a droit aux questions qui fâchent (voire des questions interdites par la loi, car discriminantes) : «Souhaitez-vous avoir des enfants dans les années qui viennent ?»

(pfiooou , mais en quoi ça te regarde ??)

Alors comme on ne veut pas se planter, on fait des cabrioles. Genre des contorsions pour essayer de toucher notre nez avec notre 4ème orteil gauche, en passant derrière la tête : «Alors eeeuh non , pour moi les 5 prochaines années seront consacrées à la stabilisation de mes compétences dans ce secteur».

Ou «ce n’est pas au programme, car j’aimerais rapidement pouvoir passer à un poste d’encadrement, et je suis donc pleinement disponible pour le poste, je suis quelqu’un de très investi»

(Sauf qu’en vrai, ça fait 6 mois que vous essayez de tomber enceinte, que ça ne devrait plus tarder, et que quand ça arrivera, et ben ce sera une très bonne nouvelle^^)

Alors. Je vais bientôt consacrer un article entier à ces questions débiles qu’on pose aux femmes en entretien d’embauche pour les faire mentir (et oublier qu’elles sont, ou peuvent être des mères).

Mais aujourd’hui, parlons de cette question récurrente que l’on pose aussi en entretien, et à laquelle souvent on a du mal à répondre si on n’est pas préparée, ou qui nous donne l’impression d’être «cliché».

La question « Quelles sont vos principales qualités ? »

Elle suscite toujours plein de doutes et questionnements de la part des candidates.

Cette question m’énerve, parce qu’elle appelle une réponse toute faite et artificielle.

Ce qui m’exaspère le plus, c’est que les recruteurs la posent encore, alors qu’ils savent qu’en retour, ils vont recevoir un truc fourre-tout, entendu 100 fois (ce qui est d’autant plus agaçant).

Même si elle m’énerve quand même moins que « quel est votre principal défaut ? », haha, mais ça je vous en parle dans cet autre article :))

Et si on jouait le jeu ?

Oui, jouons le jeu, quand même.

Parce que figurez-vous qu’en tant que maman active, vous avez non seulement des atouts professionnels à mettre en avant par vos expériences pro, mais vous avez aussi tout un arsenal de compétences et de savoir-être, du fait de votre deuxième métier : Celui de maman/chef de projet-famille.

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Oui, je veux
« trouver ma voie »

Et ça, c’est une très bonne nouvelle, parce que oui, ce sont de vrais atouts. Même quand vous sortez de congé parental et que vous avez l’impression d’être décalée par rapport au marché, ou de ne plus rien savoir.

Même quand vous assurez grave au quotidien, alors que votre dernier est en train de doubler les gencives, qu’il vous le rappelle chaque nuit, et que vos journées se jouent «en mode survie».

Alors comment préparer une réponse efficace à cette question en entretien ?

Dites-vous d’abord que « Quelles sont vos principales qualités ? » est une question qui représente une super occasion «en mode développement personnel» de réfléchir sur soi-même, et de se faire plaisir en se figurant ce pour quoi on est bonne. Déjà.

Et ça, c’est une bonne façon de détourner l’exercice et d’en faire une occasion de s’accorder un petit hug à soi-même, et à son estime de soi (souvent malmenée quand on est en recherche d’emploi).

Nos qualités sont nos « soft skills »

Je vais vous donner plus bas quelques idées de qualités à mettre en avant.

Mais à une seule condition : Vous me promettez d’en faire une réponse sincère et personnelle, d’ac ?

Pas la chanson trop entendue du « Oh vous savez, j’ai les qualités de mes défauts, et les défauts de mes qualités ». Hahaha  ! Quand je recrutais, combien de fois on me l’a faite, celle-là…

Les soft skills sont importantes. Ce sont ces compétences humaines, sociales et durables que les entreprises cherchent à embaucher.

Elles sont le nouveau dada des recruteurs et des managers. Parce que qu’à compétences égales pour un poste, ce sont elles qui vont faire la différence entre deux candidats.

Lorsque vous êtes en poste, capitaliser et rendre visible ces fameuses « soft skills », pourrait bien faire de vous également un bon leader potentiel pour la suite, aux yeux de votre DRH.

Ces compétences humaines contiennent les germes du leadership, et les entreprises en sont de plus en plus conscientes : Les critères d’un bon leader ne sont plus basés uniquement sur l’ancienneté ou l’autorité de celui-ci, mais bel et bien sur ses qualités humaines (et ça c’est top. Parce que votre job de maman est un véritable stage accéléré de soft skills, vous allez comprendre).

Je vous donne quelques conseils pour trouver les vôtres, de soft skills, dans cet article écrit spécialement sur le sujet.

Les principales qualités que vous pouvez mettre en avant en entretien d’embauche

Alors lesquelles sont elles ?

Vision, passion, intégrité ? Pas seulement.

Vous allez peut-être être surpris.e, mais certaines de ces compétences humaines de plus en plus recherchées étaient auparavant considérées comme « des faiblesses », et pourtant…

1. L’empathie

L’empathie est la capacité à comprendre ce que l’autre ressent. Non pas à « se mettre à la place de l’autre », comme on la définit classiquement, et qui consisterait à s’agenouiller à côté de Cendrillon pour passer la serpillière avec elle, et ça c’est non.

L’empathie est cette compétence primordiale pour venir à bout des conflits et pour savoir maintenir un climat relationnel sain. Dans les métiers commerciaux, par exemple, l’empathie vous permet de comprendre au mieux les besoins du client pour pouvoir lui proposer l’offre juste, qu’il aura envie d’acheter.

Chez les managers, l’empathie sert à créer un bon climat relationnel avec l’équipe, de manière à les faire coopérer. «Je constate ta situation et je la comprends. Nous nous comprenons. donc nous avons confiance l’un en l’autre, donc la magie opère». Cette qualité contribue aux moteurs de motivation des personnes. Donc directement à la performance de l’entreprise.

La bonne nouvelle, c’est que dans votre job de maman, vous êtes empathique, forcément. Pensez à toutes ces fois où votre enfant n’a pas coopéré (hello, la période affreuse du NAN, autour de 2 ans^^).

Je ne sais pas si comme moi vous avez lu des trucs sur la parentalité positive/bienveillante. On y parle beaucoup d’empathie. On dit qu’au lieu de dire «arrête de pleurer», on a plutôt intérêt à dire «je comprends que tu sois triste, et quand tu seras prêt.e à parler, je serai là pour écouter ton chagrin».

Ben vous voyez, il y a plein de ces trucs que vous faites déjà d’instinct. Donc vous avez de l’empathie. Yes.

2. L’optimisme

Être optimiste, c’est avoir confiance en l’avenir, et en la tournure positive que peuvent prendre les choses. Les salariés optimistes communiquent leur humeur positive dans les équipes. Ils prennent les nouvelles du bon côté et contribuent au maintien d’un climat stable, même au sein d’un environnement en proie en permanence au changement et à l’incertitude, les patrons ont besoin de gens optimistes comme relais dans leur équipe.

Les leaders optimistes, quant à eux, inspirent et motivent leurs équipes.

Franchement, je vous invite à l’être. Parce qu’une fois que vous avez ça, c’est de l’or. Les managers/boss/patrons ont tellement besoin de relais de confiance dans leurs équipes !

Ils ont tellement besoin d’alliés, de gens qui ne sont pas dans le «c’était mieux avant». Ni dans le «on nous demande encore un truc nouveau avec toujours moins de moyens». Ou encore dans le «oui mais ça n’entre pas dans le cadre de mon contrat de travail»…

Alors bien sûr, il est hors de question d’accepter tout et n’importe quoi, parce que ça vient de la hiérarchie. Mais faire preuve d’ouverture, ça marche. Dire «je suis ouverte et à l’écoute», «je suis curieuse», ou «je suis enthousiaste», ça change tout.

Voir le verre à moitié plein, quoi.

PS : D’ailleurs vous le savez, que la période du NAN, aussi affreuse et fatigante soit-elle, finit par se terminer un jour, héhé^^

3. Savoir faire confiance

Faire confiance à l’entreprise, c’est être capable d’adhérer à sa vision.

Si la vision que vous propose l’entreprise a suffisamment de sens pour vous (donc qu’elle est en ligne avec vos valeurs personnelles), alors vous avez toutes les chances d’être motivée au quotidien, et de produire du bon travail (et dans le cas contraire, vous vous éteignez au boulot). C’est la finalité, pour un recruteur, que d’embaucher quelqu’un qui sait faire confiance.

La capacité à faire confiance quand on est le boss, c’est aussi laisser à ses collaborateurs la possibilité de prendre des risques calculés (sans leur reprocher ad vitam eternam en cas d’échec). En fait, savoir faire confiance, c’est aussi développer la confiance en soi des gens qui travaillent avec vous.

Et j’en reviens à tout ce que vous faites déjà très bien avec votre enfant. Vous savez, ces fois où vous voulez faire à sa place pour aller plus vite,  et que finalement vous stoppez votre élan, pour le laisser faire seul. Parce que vous savez qu’il sait faire.

Ou qu’il saura faire. Et que de toutes manières, c’est comme ça qu’il apprend, et qu’il va acquérir de l’autonomie et de la confiance en lui.

(PS : j’aurais pu aussi prendre l’exemple du papa, à qui vous choisissez de déléguer les courses, la préparation des enfants pour l’école, les repas, et toutes ces autres choses qui risquent d’être imparfaitement faites, mais qui vous soulagent beaucoup quand elles le sont^^)

4. L’altruisme

Être altruiste, c’est être soucieux du bien-être de l’autre.

Être altruiste au travail, c’est vouloir que vos collègues, équipiers et collaborateurs travaillent bien et se sentent bien, dans un environnement propice à la réalisation d’un travail de qualité. L’altruisme est également un bel indice de votre capacité à travailler en équipe, encore une fois. Travailler avec quelqu’un d’altruiste, c’est se sentir reconnue.

Donc heureuse au travail, donc performante. Et voilà.

Et ça, croyez-moi, quand on est working-maman, c’est trèèès facile à argumenter en entretien. Pourquoi ?

Parce que altruiste, vous l’êtes forcément. Vous êtes focalisée sur les besoins des autres. De vos enfants, de votre conjoint, de la nounou, et re-de vos enfants… Ben oui, maman se sert en dernier, toujours. ^^

Attention tout de même : être altruiste, ça ne veut pas dire relationner en mode «paillasson». Montrez donc que vous êtes tournée vers les autres, mais tout en affirmant qu’il est important pour vous que vos limites soient respectées >> «Je donne beaucoup, dans une logique d’échange et de climat d’entraide».

5. Savoir communiquer

Savoir communiquer à l’oral comme à l’écrit est indispensable dans notre environnement d’infobésité. Communiquer de façon juste, et être persuasive, permet de faire adhérer les gens autour de vous.

Indispensable dans les métiers en lien avec la vente ou du management, mais pas seulement. En entreprise, on est toujours en train de vendre quelque chose (une demande de congés, un projet, une augmentation de salaire, un changement d’équipe, etc…).

Savoir communiquer, c’est aussi savoir relationner. Donc un bon point pour vous, car il y a de grandes chances que vous sachiez bosser en équipe.

6. Le discernement

Avoir du discernement, c’est être capable de juger une situation avec justesse. Qu’elle soit professionnelle ou personnelle. En gros, cette qualité vous permettra de prendre les bonnes décisions et d’éviter les erreurs. Ça tombe bien, parce que les erreurs coûtent cher aux entreprises. Cela évoque aussi que vous ne prendrez pas de risques non-calculés.

Idem dans votre vie de maman. En principe, c’est vous qui assumez la charge mentale dans votre foyer.

Penser à tout, dans un temps limité avec des échéances à respecter (timing crèche, école, activités des uns et des autres, repas, temps de sieste, coucher, trajets…), en subissant un maximum de contraintes et d’imprévus (Vive la vie de famille, youhoou ! ^^ ).

Donc le discernement, ça vous connaît : Vous arbitrez vite, prenez des décisions rapides et optimisées (parce que sinon, votre maison devient un champ de mines, mais ça vous ne le dites pas au recruteur^^)

7. La modestie (ma préférée)

La modestie, c’est poursuivre son bonhomme de chemin vers le succès sans en faire des tonnes.

Pas besoin de crier sous tous les toits que vous êtes LA personne formidable qui a réalisé telle ou telle chose. Laissez votre travail parler pour vous. Si vous vous connaissez, vous savez ce dont vous êtes capable, et connaissez vos qualités. Vous avez assez de confiance et d’affirmation de soi pour être discrète, mais solide au sein de votre équipe.

C’est marrant comme les mères ont du mal à dire qu’elles sont chouettes. Qu’elles sont performantes.

Personnellement, quand je vois tout ce que j’arrive à produire en un samedi matin, parfois je me dis que je suis géniale^^(m’être levée à 6h, avoir langé, baigné et habillé deux enfants de moins de 5 ans, raconté 2 histoires de Peppa Pig, transformé un rouleaux de PQ en hérisson et un autre en tortue, rangé la cuisine, fait la paperasse, avoir acheté du pain, et être passée à La Poste avant la levée de 11h…le tout avec une poussette et un porte-bébé, nan mais sérieusement…).
Le pire, c’est que nous, les mamans, nous avons du mal à accepter d’être CAPABLES de faire autant de trucs importants (oui, parce que…essayez UN jour de ne PAS laver, langer, nourrir, occuper, poster cette lettre, acheter de pain. Vous allez vraiment voir que TOUT ce que vous faites est important.)

Donc la modestie, hein…^^

Mais heureusement, décrocher un job ne se résume pas qu’à cette question des qualités…

Les choses se jouent bien en amont de l’entretien.

C’est avant tout la qualité de votre candidature, qui conditionnera la qualité de vos échanges avec le recruteur. Parce que vous aurez su susciter sa confiance avant même de le rencontrer.

Alors oui, l’entretien pourra être une épreuve compliquée si votre candidature n’est pas préparée avec la bonne méthode.

Et je ne parle pas de « préparer des réponses aux questions pièges ». J’entends plutôt par là, en ayant fait précisément le point en amont :

  • sur ce que vous avez fait
  • donc sur ce que vous savez faire
  • sur les raisons pour lesquelles vous postulez ici aujourd’hui
  • et sur la meilleure façon de vous présenter, et mettre en valeur votre parcours

Tout le monde ne l’a pas, cette méthode. Notamment parce que chercher un bon job ne s’apprend pas à l’école, mais aussi parce qu’on nous dit plein de choses différentes sur la recherche d’emploi, et qu’il est difficile de faire le tri entre les bons et les moins bons conseils.

Aussi parce qu’en tant que maman, vous avez peut-être connu des trous dans votre CV, que vous devez assumer aujourd’hui (rassurez-vous, rien de grave, ça se défend très bien en entretien)

En plus, chercher un bon job est une situation exceptionnelle, sur laquelle on n’aime pas avoir à l’idée qu’il faudra se former un jour…

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Mathieu