QUAND CE SONT LES ROBOTS QUI SÉLECTIONNENT VOS CANDIDATURES

By Mathieu

Je postule, et on ne me rappelle pas!!

Combien de fois t’est-il arrivé de postuler en toute confiance à une offre d’emploi, d’avoir plein plein d’atouts pour y répondre, et même avec ça, ne jamais être rappelé par le recruteur ?

Aussi surprenant cela puisse paraître, parfois tu postules à une offre, et personne ne verra passer ta candidature. Pourquoi ?

Parce que certaines entreprises travaillent avec un outil informatique de sélection des candidatures.

Et si cet outil ne sélectionne pas ton CV, il ne le présentera au recruteur, c’est ballot.

Donc il faut intégrer aujourd’hui que ton CV doit être écrit, certes, pour être lu par un humain…mais aussi par une machine

Qu’est-ce qu’un ATS ?

Cet outil de sélection s’appelle un ATS (Applicant Tracking System).

Sa définition : “Système de gestion des données relatives au recrutement en ligne, dont le but est de faciliter le processus de recherche et de sélection de candidats, en permettant le jumelage efficace des candidats possibles et des postes pertinents”.

(En gros, quand tu postules en ligne, surtout quand tu remplis des formulaires de candidature, tes données sont pré-sélectionnées par ce robot/calculatrice de recherche, qui filtre des mots-clés pour lesquels il est paramétré. Ce qui fait la sélection.)

Ces logiciels ont été inventés pour aider les recruteurs à sélectionner les “meilleurs” profils parmi les candidats.

Pour ce faire, ces supers robots vont chercher les mots clés qui les intéressent dans ton CV, les titres, les dates. Les plus intelligents d’entre eux vont même établir des parallèles entre tes types d’expériences et leur durée, avant de te sélectionner ou de te rejeter.

Tu as donc écrit ton CV pensant l’envoyer à un recruteur, mais tu l’as envoyé à un robot… Et les robots ne lisent pas, ils font un genre de CTRL+F géant.

Comment écrire son CV pour un robot ?

Quand tu as rédigé ton CV, tu t’es bien pris la tête pour respecter les formalismes d’usage, faire rentrer ça sur une page, ne surtout rien oublier ?

Et bien non, ça n’était pas la priorité : Il fallait penser aux mots-clés avant tout. Tu auras plus de chances d’être lu par un recruteur en comptant combien de fois tu utilises le mot-clé « ventes », « communication », « SEO »,  « marketing », ou tout autre mot en rapport direct avec le poste à pourvoir, même si ton CV ne veux plus dire grand-chose à la fin.

Alors apprends à parler aux robots !

La bonne nouvelle, c’est qu’il existe une recette assez simple pour ne pas se tromper : Reprendre les mots-clés, expressions et références citées dans l’offre d’emploi.

Je propose souvent à mes clients la méthode suivante, en guise d’exercice, pour préparer leur candidature :

  • Stabilotes les mots-clés dans l’offre d’emploi qui t’intéresse
  • Dans la première partie de l’offre se trouvent les missions et savoir-faire demandés. Débrouilles-toi pour reformuler ces mots-clés et leur champ lexical dans les différentes rubriques de ton CV pour qu’ils y apparaissent au moins une fois, voire plusieurs si ça ne provoque pas de lourdeur.
  • Pour la dernière partie de l’offre d’emploi, celle qui reprend les qualités et soft skills demandées, débrouilles-toi pour les réemployer dans ta lettre de motivation.

Là, tu seras à peu près sûr que les mots-clés paramétrés dans l’ATS correspondent à ton profil, ou l’inverse…

Comment en sommes-nous arrivés là ??

Le recrutement se déshumanise, me diras-tu.

Pas faux, et c’est bien dommage.

N’empêche que certaines entreprises n’ont pas le choix : Par exemple, Google reçoit 75 000 CV par semaine, et en 2014, il y avait en moyenne 144 candidatures par offre, et seulement 35% étaient considérées comme pertinentes, soit 50 candidats…

Les ATS sont donc là aussi pour évincer les candidats qui postulent tous azimuts, sans passer plus de temps que ça sur le “matching” de leur profil avec le poste.

C’est pourquoi aux US en 2014, 90% des grandes entreprises et 50% des PME utilisaient un ATS pour filtrer les candidats.

Mathieu