Tu cherches du boulot, et ce n’est pas simple.
Un matin, tu tombes sur une offre d’emploi qui te branche bien.
En tous cas, toi, tu t’y vois bien. Tu sais que tu serais capable d’assurer au poste.
Mais en allant plus loin, tu te dis que tu n’as pas assez d’expérience dans ce type de mission. Pas assez d’expérience «officielle» pour y postuler, tu vois…
Pas de panique.
Si tu es une jeune working-maman qui a eu ses enfants peu de temps après ses diplômes, ou qui a suspendu un bon bout de temps sa vie professionnelle, personne ne s’attend à ce que tu arrives en entretien avec un CV long comme le bras, rassure-toi.
Et puis, chercher à en faire des caisses pour enrober le truc, et démontrer qu’on est ultra-expérimentée, alors qu’on a peu d’expérience, c’est pas crédible. C’est à éviter, même.
Démontrer qu’on est super-compétente pour un poste alors qu’on l’a peu pratiqué, laisse tomber. Car comment devient-on ultra-compétente, déjà ? Ah oui, en ultra-pratiquant !
Bref, pour te vendre sur tes outils de communication (CV, lettre de motivation, profil LinkedIn) et en entretien de recrutement, il va falloir miser sur d’autres aspects, que la compétence brute.
Ne t’inquiètes pas, voici des pistes pour toi…
Tes « soft skills » peuvent t’aider à trouver un emploi
Les « hard skills », sont ces compétences techniques mesurables qui manquent à ta candidature (management, négociation, marketing produit, et toute autre savoir-faire directement applicable, qui viendrait de ton expérience en entreprise…).
Mais tu peux compter sur tes « soft skills », ces compétences qui sont plus proches du savoir-être et de l’émotionnel, qui viennent notamment de ta vie trépidante de maman, et qui sont une grande valeur ajoutée pour le recruteur.
Nous sommes toutes uniques, nous avons toutes notre combinaison de « soft skills » qui nous caractérise, et tu dois identifier les tiennes, pour les mettre au service du poste. Pour t’aider à parler de toi avec confiance, et sans avoir l’impression de commettre un hold-up.
Prends le temps de te poser pour y travailler. Pas évident quand on est maman de jeunes enfants (ou avec des grands qui sont en vacances^^). Mais tes soft skills ont peut-être évolué, se sont même renforcées avec la maternité/parentalité.
N’est -il pas vrai que les mamans sont dotées de nombreuses qualités : diplomatie, organisation, patience, douance pour le multi-tasking … ?😉
Donc une fois que tu les auras identifiées, il faudra choisir celles qui seront un atout pour le poste, et apprendre à en parler.
Par exemple, si tu postules pour un job où tu travailles avec des publics très différents, l’adaptabilité sera à mettre en avant.
Quand on parle de soft skills, on parle en général d’écoute, humilité, empathie, créativité, adaptabilité, intuition, optimisme… ce sont des qualités qui composent le leadership, et qui permettront à un recruteur de te projeter sur un plan de carrière, sur des postes d’encadrement par exemple.
J’ai écrit un article complet pour t’aider à t’appuyer sur tes soft skills, et créer de la valeur dans tes candidatures. L’article est ICI.
Tes expériences extra-professionnelles font aussi tes compétences
Nous connaissons tous l’apprentissage académique, celui de l’école qui a pour but de transmettre des savoirs.
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pour « trouver ta voie » ?
Oui, je veux « trouver ma voie »
Ce qui est moins (re)connu, c’est l’apprentissage « informel » des expériences de la vie quotidienne, associative, artistique ou sportive.
Lorsque tu as peu d’expérience, tu dois pouvoir identifier les apprentissages informels qui t’ont permis, au fil de ton parcours, de développer des connaissances et même des compétences.
Peut-être que tu as animé des sessions de formation BAFA pendant tes vacances, que tu as été responsable du bureau des sports dans ta Sup de Co, ou que tu as toujours pratiqué un sport d’équipe en compétition. Peut-être aussi, que comme ma cliente Aurore, tu es tellement fortiche pour émerveiller ta tribu dans la créativité des activités que tu lui proposes, que tes enfants t’appellent «Mary Poppins» 😉
Je te conseille d’y réfléchir sérieusement, afin d’identifier ce que tu as concrètement acquis, au cours de ces situations d’apprentissages informels, et de peut-être mettre en avant ce qui pourrait servir le poste visé (ça, ça doit toujours être ton objectif de base).
En tous cas, ne néglige pas cette partie qui reste trop souvent inexploitée alors qu’elle peut te mettre en valeur. Certaines personnes font même le choix de zapper la rubrique extra-professionnelle sur leur CV, c’est trop dommage.
(Dé)montre que tu êtes motivée
Et pour le montrer, rien de mieux que de prouver que tu sais ce que tu veux, et donc que tu connais très bien l’entreprise et ses valeurs, ainsi que le contenu exact du poste.
Tu dois toujours montrer que ta candidature n’est pas le fruit du hasard, ou pire, le besoin urgent de travailler… Non, c’est une démarche réfléchie et motivée.
Tu ne t’imagines pas combien de personnes passent des entretiens sans avoir préalablement étudié l’entreprise, le poste et ses missions. Et ça, un recruteur s’en rend toujours compte.
Dire que tu es intéressée et motivée c’est bien, mais le prouver en montrant que tu sais ce que tu veux et pourquoi tu es là, c’est mieux !
Fais de tes « faiblesses » une force
« Effectivement, je n’ai pas le niveau requis en anglais et c’est pour cela que je me suis inscrite à un cours de perfectionnement en ligne qui me permettra de combler rapidement mes lacunes » (YES!)
Qu’est- ce que cette attitude va dire de toi ?
Et bien que tu es motivée, certes, mais aussi que tu es capable de te remettre en question et de prendre des initiatives pour combler un point d’amélioration, et ça c’est un fonctionnement qui plaît à l’entreprise !
Donc mon conseil, c’est de bien étudier quelles pourraient être tes points d’amélioration ou lacunes pour le poste à pourvoir, et de réfléchir à comment montrer que tu es capable de mettre ce qu’il faut en œuvre pour les combler.
Rappel : Être maman n’est en aucun cas un point faible. D’ac ?
Il y a quelques semaines, je travaillais avec une working-maman qui était à la recherche d’un emploi. Junior dans son domaine, elle était consciente de ses points à améliorer.
Après avoir parlé de ce qu’elle savait faire dans sa lettre de motivation, elle la termina par cette phrase : « …Et pour ce que je ne sais peut être pas encore faire et que vous jugeriez nécessaire, laissez- moi 24h, du café et une bonne connexion Internet ». (J’ai trouvé ça trop fort, pas toi ?)
Je crois que ce qui peut vraiment faire la différence, quand on n’a pas d’expérience, c’est la personnalité.
Alors OSE être différente, en osant être TOI-MÊME. 🙂